Voilà, ce blog est terminé. Je suis rentré en France.
mardi 30 juin 2009
Fin!
Voilà, ce blog est terminé. Je suis rentré en France.
mercredi 24 juin 2009
Encore un documentaire K.T.O. sur les Missions Etrangères de Paris
lundi 22 juin 2009
Fête d'A Dieu
De l'utilité de Facebook
mercredi 17 juin 2009
Résultats du bac, surprenants...
dimanche 14 juin 2009
À Sumatra, le conflit entre hommes et animaux dégénère
Sur l'île indonésienne, les conflits entre hommes et animaux sauvages deviennent de plus en plus fréquents, et souvent mortels. Responsable : le recul des forêts qui réduit leurs territoires.
Punirah était profondément endormie lorsque deux gros éléphants mâles ont pénétré dans son village. À 70 ans, elle n'était plus suffisamment alerte pour quitter sa maison à temps ; elle est donc morte piétinée lorsque les animaux à défenses, attirés par l'odeur de sucre et de sel venue de sa cuisine, ont démoli les légers murs de bois de sa petite maison.
Punirah n'est que la dernière victime en date d'animaux sauvages. Et la liste de morts s'allonge dramatiquement. Depuis le début de l'année, on a recensé pas moins de 10 attaques de tigres à Sumatra, dont huit mortelles. «Mais les tigres, ce n'est rien, même s'ils mangent les hommes, estime Dermawan, un paysan. Les éléphants sont bien pires, car eux détruisent nos récoltes sans qu'on ne puisse rien faire.» Près de chez lui, une autre femme est morte piétinée, l'année dernière. Mais les raids des animaux sur les vergers, eux, arrivent au moins une fois par semaine et les paysans, déjà pauvres, peuvent ainsi voir s'évanouir en une nuit le résultat de longues semaines de labeur.
Sur les 25 dernières années, Sumatra - une île grande comme la France - a perdu les deux tiers de sa couverture forestière. Par conséquent, l'habitat naturel des orangs-outangs, éléphants, rhinocéros et tigres de Sumatra, toutes des espèces protégées et en voie de disparition, a été détruit. Et au fur et à mesure que leur territoire rétrécit, ils se rapprochent de plus en plus fréquemment des zones habitées par les hommes à la recherche de nourriture. D'où des conflits hommes/animaux qui vont crescendo.
Patrouilles antiéléphants
Pour se protéger, les villageois déposent des poisons ou installent des pièges aux alentours de leurs champs. Voire abattent les animaux sauvages quand ils en ont la possibilité. Il n'y a pas de statistiques officielles précises quant au nombre d'animaux tués, puisque ces actes sont illégaux, mais depuis le début de l'année, au moins quatre tigres ont été abattus. Et selon l'ONG WWF, entre 2002 et 2007 le «conflit» a fait 42 victimes humaines et une centaine d'éléphants. En mars dernier, l'ONG ProFauna a recensé 12 pièges à tigres sur un seul parc national, sans pouvoir déterminer si ceux-ci avaient été mis en place pour protéger des villages limitrophes ou pour alimenter le trafic illégal d'animaux sauvages.
Deux ONG ont instauré des patrouilles antiéléphants pour tenter de limiter l'impact de l'opposition homme/animaux. Celle de Faune et Flore internationale (FFI) circule dans les montagnes d'Aceh, à l'extrémité Nord de Sumatra, à la limite de la «porte de la jungle» - un ancien pan de forêt récemment défriché - par lequel les éléphants sauvages pénètrent dans le territoire des hommes. Ici, quatre pachydermes domestiqués sont chargés de repousser dans la forêt leurs cousins sauvages qui viennent dévaster les champs des paysans. La formule «éviter le conflit de manière pacifique» semble efficace et a été adoptée par une grande plantation d'huile de palme de Sumatra. Toutefois, cela ne reste qu'une solution sur le court terme, particulièrement si le rythme de la déforestation ne faiblit pas.
La province d'Aceh est celle où les forêts restent les mieux préservées de l'île grâce, paradoxalement, à la guerre civile qui l'a déchirée pendant trente ans. Pendant cette période, la jungle était le domaine exclusif des guérilleros et de l'armée, où les tronçonneuses ne pouvaient pas pénétrer. Mais depuis la signature du traité de paix, en 2005, la forêt a commencé à être grignotée et les animaux, autrefois relégués au cœur de la jungle, s'aventurent de plus en plus sur ses lisières.
«Depuis la fin du conflit, on peut enfin travailler dans nos champs et gagner un peu d'argent. Mais on a un nouveau problème maintenant, car nous sommes entrés en guerre contre les animaux», résume Saiffuddin, chef d'un village proche de la brigade antiéléphants de FFI.
jeudi 11 juin 2009
mardi 9 juin 2009
Dîner de fête!
lundi 8 juin 2009
Les comptes - mai
Une cuisine toute propre...
L'ascension de LA montagne
vendredi 5 juin 2009
Quatre éléphants empoisonnés en Indonésie.
Ségolène, Martine, Bertrand, et Laurent Quatre éléphants rares de Sumatra ont été trouvés morts dans le nord-ouest de l'Indonésie, près d'une plantation de palmiers à huile, probablement empoisonnés par les villageois selon un défenseur de la nature.
Les carcasses des pachydermes protégés se trouvaient dans une forêt à 900 km de Djakarta, la capitale indonésienne, d'après Eddy Santoso, responsable de l'agence locale pour la protection des ressources naturelles. La dernière carcasse trouvée jeudi était en partie brûlée avec des pneus usagés, au point de ne pouvoir déterminer si l'animal était mâle ou femelle.
Les trois autres étaient des femelles.
Il ne reste que 3.000 éléphants de Sumatra en liberté, principalement dans les forêts de la province de Riau. Une partie de leur territoire est converti en palmeraies par les villageois avec le soutien de la compagnie nationale Perkebunan Nusantara.
jeudi 4 juin 2009
De si belles plages...
Le beurre en... conserve
Quel long silence...
vendredi 22 mai 2009
Des imams critiquent Facebook (AFP)
jeudi 21 mai 2009
Le crash d'un avion militaire fait 98 morts en Indonésie
VIDEO - L'avion transportait des soldats et leurs familles lorsqu'il s'est écrasé dans une rizière. Seule une quinzaine de passagers a survécu, tandis que deux villageois ont été tués par la chute de l'avion.
Au moins 98 personnes ont été tuées mercredi en Indonésie dans le crash d'un avion de transport de troupes. Selon un bilan encore provisoire, seuls quinze passagers ont survécu au crash du Hercules C-130, qui s'est écrasé dans une rizière de l'est de l'île de Java avant de prendre feu. Par ailleurs, deux des 98 morts sont des villageois tués par la chute de l'avion.
Parti de Jakarta, l'appareil de l'armée de l'air transportait 11 membres d'équipage et une centaine de passagers, des soldats et des membres de leurs familles, dont 14 enfants, à destination de la province de Papouasie, à l'extrême-est de l'archipel indonésien. Il s'est écrasé vers 06h30 (00h30 à Paris) alors qu'il était en phase d'atterrissage, pour une escale sur une base militaire.
Avant le choc, l'avion a «heurté plusieurs maisons puis a rebondi sur le sol», a raconté un témoin, tandis que d'autres ont assuré avoir entendu un bruit d'explosion lorsqu'il était encore en vol. Ses débris ont été disséminés sur plusieurs dizaines de mètres au milieu de rizières et de champs. Une roue de l'avion s'est même encastrée dans le mur d'une maison.
Construits par le groupe américain Lockheed, les Hercules C-130 sont des avions d'une capacité de 120 sièges très utilisés dans le monde pour le transport de troupes et de matériel. Mardi matin, le ministre de la Défense indonésien a reconnu que le budget de maintenance des armées était insuffisant pour maintenir en bon état la flotte d'avions : «Idéalement, il devrait atteindre 20 à 25% du budget militaire total mais il n'est actuellement que de 10%».
L'Indonésie est extrêmement dépendante des liaisons aériennes pour relier ses quelque 6.000 îles habitées, dont certaines sont couvertes de montagnes et de forêts. En raison du nombre élevé d'accidents, l'Union européenne avait placé en juillet 2007 sur sa «liste noire» l'ensemble des 51 compagnies aériennes indonésiennes, leur interdisant de poser leurs avions dans les 27 pays de l'UE.
dimanche 17 mai 2009
Ma mission, c'est aussi...
samedi 16 mai 2009
Visite de Singapouriens
vendredi 15 mai 2009
S'occuper pendant les vacances
Cette semaine, une partie des enfants du foyer était en vacances. Une partie seulement; c'est pas très pratique pour s'occuper d'eux, organiser des activités en même temps que surveiller l'étude. Mais la plupart de ceux qui ont eu des congés sont rentrés chez eux. Ceux qui n'avaient pas d'argent, ou qui habitent trop loin sont restés; Ils glandaient un peu trop à mon goût.
Alors j'ai organisé un truc: jardinage pour tous, avec des gâteaux et des jus de fruits quand tout est bien propre. Résultat: le foyer n'a jamais été aussi nettoyé: (presque) plus un papier par terre ce soir. Ceux qui connaissent les Indonésiens noteront que j'ai réalisé un véritable exploit, à inscrire dans les annales. S'ils sont réalistes, ils me diront aussi que dès demain ce soir il y en aura à nouveau des tonnes... Mais ne soyez pas trop réalistes, s'il vous plaît, laissez-moi rêver!
jeudi 14 mai 2009
Big Brother is (still) watching you!
mardi 12 mai 2009
Copier-coller n'est pas tricher!
Les enfants du foyer Saint Tarsisius.
Le foyer Saint Tarsisius a été fondé il y a 25 ans par le père Henri Jourdain, MEP. A l'origine, il accueillait surtout les adolescents des innombrables petites îles qui composent la paroisse de Tanjung Pinang et sur lesquelles il n'y avait pas d'école: Le collège le plus proche pouvait se trouver à plusieurs heures et parfois même plus d'une journée de bateau: impossible alors d'être scolarisé s'il n'existe pas une structure pour vous héberger. Aujourd'hui, de plus en plus d'îles ont leur école, ce besoin de structure d'accueil à Tanjung Pinang devient donc moins important. Mais un nouveau type de jeunes arrivent: ceux de Batam, l'autre « grande » île de notre archipel. Se mêlent alors deux types de population dans le foyer:
Les jeunes originaires de Batam viennent d'une île ou tout est récent, rien n'a de racines. Il y a vingt-cinq ans l'île comptait environ trente mille habitants. Aujourd'hui certains parlent d'un million. Les personnes qui se sont installées là sont donc toutes, d'une façon ou d'une autre, des déracinées. Et le « développement » économique a été vu par nombre de malheureux comme un eldorado. Si certains s'en sortent bien et deviennent la classe moyenne naissante de l'Indonésie, beaucoup sombrent dans la misère, et les cortèges de malheurs qui vont avec: mal-logement, drogue, prostitution, violence extrême... Vous imaginez l'état d'esprit des enfants qui sortent de ça et que l'on voit arriver au foyer. Les enfants issus de la nouvelle classe moyenne – souvent des fils de commerçants - ne sont pas indemnes de ces malheurs non plus. Mais ce n'est pas cela qui les fragilise le plus: Ils baignent dans un milieu totalement imprégné des valeurs de la société de consommation. De ses valeurs les plus bas de gamme surtout. Et ils sont frustrés car s'ils ont assez d'argent pour avoir une vie de consommateur « à l'occidentale », ils restent bien trop modestes pour satisfaire toutes leurs envies (d'ailleurs quelqu'un est-il assez riche pour toutes les assouvir?). Et quand l'on fonde sa vie sur ça, forcément ça rend assez malheureux... Si par malchance on a en plus des parents pour qui l'objectif essentiel de la vie est le business dans ce qu'il a de plus primaire, sans foi ni loi - et sans temps à consacrer pour faire grandir droitement ses enfants - , on est pas mal déboussolé. Et c'est peu de chose de le dire.
Voilà pour les jeunes venant de Batam. Ce sont les plus nombreux, et c'est parmi eux que l'on trouve les plus difficiles.
Restent les garçons qui viennent des petites îles de la province. Certaines ne comptent que quelques dizaines de familles ou sont à plus d'une journée de bateau de la première ville d'importance. Ils ont le coeur simple et pur des gens vivant loin des grandes tentations actuelles. Leurs pères sont presque exclusivement des pêcheurs (sur barque souvent, au mieux motorisée...), ils vivent dans de petites cabanes en bois généralement sans électricité ni eau courante. Ils ne sont pas nécessairement pauvres pour autant, ou, au moins, pas misérables, si l'on estime la pauvreté par rapport à des besoins: ils n'ont, pour ainsi dire, pas de besoins matériels. Mais sur leur île ils n'ont pas d'avenir: le poisson se raréfie, les prix baissent. Leur seul moyen d'en avoir un est de venir étudier et de trouver un métier ailleurs que chez eux. Ils arrivent donc au foyer, émerveillés par la ville. Si l'on y prend pas gare, ils seront eux aussi happés par ses vices. Et eux sont les plus fragiles.
Ces deux types de jeunes cohabitent finalement assez bien au sein du foyer. S 'ils sont de caractères assez différents, ils se retrouvent dans une recherche commune assez maladroite de valeurs sur lesquelles ils pourront fonder leur vie: la société indonésienne dont ils sont issus se meurt à ses traditions. A la place, la « modernité » n'est en fait qu'un grand vide dans lequel s'engouffrent anarchiquement tout un tas de valeurs occidentale telles que les indonésiens les perçoivent: à l'esprit de groupe s'est substitué le corporatisme et le communautarisme, à la solidarité, la corruption et le vol, à l'harmonie le mensonge, à la quiétude, la paresse... L'Indonésie, comme de nombreux pays, est malade de la modernité.
C'est dans ce contexte que les MEP m'envoient pour être éducateur. Au delà du travail quotidien d'éducation, ma mission est de transmettre des valeurs sures à ces 45 jeunes, des rocs fiables et éprouvés sur lesquels ils pourront s'appuyer toute leur vie: c'est le Christ. Mission magnifique et passionnante, mais ô combien ardue: je ne propose pas moins à mes garçons de choisir de vivre à contre courant de ce qui leur est montré mille fois par jour comme LA voie du bonheur. Et comme ce courant qui les entraîne est fort et mon pouvoir de persuasion faible!! Alors, moi qui ne pensais que leur transmettre ces pistes, je fus un temps aussi déboussolé qu'ils le sont. Il m'a fallu à moi aussi, tout comme je leur demande, trouver la force de caractère nécessaire pour choisir vraiment l'évangile comme programme de vie. Ce n'est pas facile, c'est un combat de chaque jour, mais, le simple fait de poser ce choix est source d'une joie immense, profonde. Et c'est alors que je deviens crédible auprès de ceux qui me sont confiés: ce que je leur expliquais avec des mots, je commence moi même à le vivre. Maladroitement, certes, mais quelque chose est là, qu'ils perçoivent. Ce que je veux leur transmettre ne passe alors plus par des mots, mais paradoxalement il passe mieux: un regard suffit souvent et l'essentiel est compris.