vendredi 19 décembre 2008

Joyeux Noël

Joyeux Noël à tous. 
Ne vous inquiétez pas de mon silence dans les jours qui viennent, parce que je vais sur une île loin de tout, et en premier lieu d'Internet. Je suis invité par la famille d'Hendrikus, un de mes enfants. Des échos que j'ai eu cette île est un reste du Paradis terrestre. 
En revanche, je ne sais pas quand je rentre. J'espère avoir un bateau pas trop tard, parce que je suis attendu par les autres volontaires pour fêter le nouvel an chez notre évêque, sur l'île de Bangka.
A bientôt, donc.

Premières communions.









Ce soir le foyer est en fête: quatre de nos jeunes (Petrus, Mario, Riki Ta et Ricky Chandra) ont communié pour la première fois. On leur avait préparé une belle messe: fleures, déco... et invité les filles et leurs bonnes soeurs.
C'est le père Marco qui est venu célébrer et prêcher. On a bien mangé et bien ri. Une belle soirée, je crois, priante à la messe et joyeuse au dîner. Le mieux est quand même que je vous laisse profiter de quelques photos, en vrac. 

dimanche 14 décembre 2008

Bahasa Perancis / La langue française

Je donne, de temps en temps, des petits cours de français. Avant moi, les autres volontaires le faisaient aussi. Voici le résultat de nos cours. Ce que savent mes enfants:
  • Bonzour. Comment ça va?

  • Ça va bien. / Ça va, ça va.

  • Comment tou t'appelles?

  • Ze m'appelle ...

  • Allez, allez, à la dousse!

  • Allez, allez, au dodo!

  • Merdre (ça c'est pas moi qui leur ai appris!)

  • Tou veux des « claks » (prononcer le « s »)

  • Tou es belle / beau

  • Ze veux des sous

  • Mille

  • Dix (prononcer le x) mille

  • Merci beaucoup

  • « Douriane » (De rien. Le durian, que l'on prononce « douriane » est un fruit qui sent atrocement mauvais)

  • Manzer du poulet

  • Bon noui (bonne nuit)

  • Ze t'aime

  • Bonbon

Sondage

Certains se plaignent du manque de couleurs sur le blog. Je fais une tentative d'en mettre, mais je ne suis pas convaincu du résultat. Donc je fais appel à mes fidèles lecteurs: quelle est la meilleure couleur pour ce blog? 
Répondez au sondage à droite en haut de l'écran.
Merci!

samedi 13 décembre 2008

He is back

Ce matin, Krishna est revenu. 
Si j'avais su qu'il passait la nuit à Tanjung Pinang, je l'aurais invité à assister à la messe à 5h30. Il est revenu pour discuter avec moi du foyer, de son fonctionnement, de ses ressources, du back ground social des enfants...

Et puis il a aussi voulu nous aider sur du plus long terme: à partir de janvier, chaque premier Samedi du mois et pendant au moins un an, 50 repas complets et équilibrés nous seront livrés gratuitement. Merci, c'est gentil.

On a aussi discuté de nos vies respectives: lui est jeune retraité, son épouse aussi. Ils sont d'origine indienne. Elle est déjà catholique, mais lui n'est encore que catéchumène. Comme des milliers de Singapouriens, il se prépare au baptême. Chaque année, Singapour, qui n'est pourtant pas un diocèse immensissime célèbre environ 2000 baptêmes d'adultes. C'est énorme! Lui et son épouse m'ont par ailleurs déjà invité à déjeuner chez eux lors de mon prochain renouvellement de visa, probablement en Janvier. Bon appetit.

vendredi 12 décembre 2008

Hare Krishna! Hare! Hare!

Vous connaissez la secte « Association internationale pour la conscience de Krishna »? Et bien son gourou est un donateur du foyer.

Non, je rigole, c'est une blague. Mais il y a un donateur dont le prénom est Krishna. Il est venu aujourd'hui de Singapour. Je ne devrais pas le critiquer, parce qu'il est gentil et très généreux, mais comme je suis méchant, je vais le faire.

Premier point, il est arrivé en voiture avec chauffeur accompagné de sa grosse bourgeoise femme, ce qui fait pas mal d'effets sur les enfants.

Ensuite, il nous a annoncé d'un air que pourrai prendre le Messie quand il reviendra qu'il apportait des vêtements pour les enfants. On ne lui a pas dit, mais on en a déjà trop, des vêtements. On ne sait pas quoi en faire et ils traînent partout. Il a dû se dire, chez lui, à Singapour, que des pauvres ça devait manquer de vêtements. Probablement l'équivalent local de Paris Match a t-il fait un jour un émouvant reportage sur les enfants du Darfour ou les populations d'Éthiopie qui l'ont touché. Mais Tanjung Pinang ce n'est pas le Darfour! Son geste illustre les préjugés de bourgeois qui ne connaissent le monde que par les médias à sensation.

Puis il a tenu à donner de la main à la main 20 000 Rp à chaque enfant. C'est une somme non négligeable. Peut-être 15€ en France. Il aurait, je pense été plus judicieux que cet argent passe par moi qui peux (un peu) contrôler ou elle va: en clope ou pas... Et surtout, en faisant cela, il confirme l'image que les enfants ont des gens venant des pays riches: ce (ne) sont (que) des distributeurs de billets. Il m'a demandé ce que les enfants allaient, selon moi, acheter avec cet argent. Je n'ai pas eu le courage de lui dire qu'une partie irait en clopes, alors je lui ai répondu que ne mangeant que rarement des fruits au foyer, et ne buvant jamais de lait, je leur conseillerai d'en acheter.

Bonne idée. Il est revenu deux heures plus tard avec des fruits pour trois repas! Il m'a par ailleurs laissé une liasse de 20 billets de 50000Rp. Pas mal de sous. C'est quand même gentil!

Où est ma tong?

Hier matin, à la sortie de la messe, un gamin m'a piqué une tong. Une seule. (on laisse ses souliers dehors avant d'entrer dans la chapelle, comme dans une mosquée). Ça arrive souvent qu'ils me prennent une pompe, à moi ou à un autre adulte, et qu'ils la déplacent; ça les fait rire de nous voire chercher deux minutes. Mais hier matin, je ne l'ai pas retrouvée. Ça m'a un peu agacé. Mais surtout ce « vol » était la suite d'une longue série dont la victime exclusive avait été jusqu'à présent mon co-volontaire. La liste de ses effets qui ont disparu est d'une longueur assez impressionnante...

Mais ce qui m'a vraiment énervé hier, c'est que je l'ai dit à Hiro, le directeur du foyer, qu'on m'avait piqué une tong, et, comme pour les fois précédentes, il n'a pas tellement réagit. Non pas que je sois très attaché à mes pompes, mais laisser faire impunément des voleurs ne me semble pas hyper pédagogique.

Au début des vols, je ne disais pas grand chose, puisque je n'en étais pas la victime. Mais mon co-volontaire, lui non plus ne réagissait pas tellement. C'est quand même gênant, je trouve, de subir sans rien faire. Donc je suis allé voir le père Henri. Je ne suis pas très partisan de parler des problèmes du foyer avec lui, parce qu'à chaque fois il veut régler le problème. Ça part d'un bon sentiment, mais il complique toujours tout. En plus ça donne à Hiro l'impression que je le « saute » dans la hiérarchie. Dans un pays dans lequel les relations hiérarchiques sont très rigides, cela passe pour un manque de respect, voire de l'humiliation. Et en aucun cas je ne voulais lui faire perdre la face. Mais enfin, comme personne ne réagissait, j'ai pensé que c'était mon devoir de le faire.

Je suis donc allé voire le père Henri et je lui ai expliqué la situation. J'ai pas insisté sur le fait que mon co-volontaire ne réagit pas, pour ne pas compliquer l'histoire. D'après lui, les enfants volent parce qu'ils n'ont pas la même notion de propriété privée qu'en occident: chez vous, ce qui est à vous est à vous et ce qui est au voisin est au voisin. Chez moi, ce qui est à moi est un peu à la communauté, et ce qui est à la communauté est donc aussi un peu à moi. C'est pour ça, par exemple, que l'on peut « piquer » une paire de ciseaux ou des vêtements en toute bonne foi, sans le moindre scrupule et sans que la « victime » ne s'offusque outre mesure . Mais je ne crois pas qu'ils volent dans ce cadre des objets dont ils n'ont aucune utilité: une méthode d'indonésien, par exemple. Les vols qu'ils ont fait à mon co-volontaire – et ma tong! - avaient donc un autre mobile, très probablement plus sombre...

Le père Henri a donc téléphoné à Hiro pour lui demander de réagir plus vivement, ce qu'il a fait: le soir même il annonçait aux enfants que tant que la tong ne serait pas rendue, on ne mangerait plus de poisson. Scandale dans l'assemblée. Il n'empêche: ce soir j'ai retrouvé mon bien et, en prime, j'ai eu droit à des excuses du criminel. Il m' a expliqué avoir piqué ma tong parce que il y a 3-4 mois je l'avais engueulé assez vivement: avec un pote il faisait un concours de pets pendant la messe et m'envoyait ballader quand j'avais l'odace de lui demander, à défaut de cesser, au moins repporter son jeu si passionnant à la fin de l'eucharistie... 

Quelles conclusions tires-je de cette affaire:

  • 1- Ne pas réagir est la meilleur chose à faire pour encourager les voleurs à persévérer.
  • 2- Attendre que les indonésiens se bougent équivaut pratiquement à la solution 1.

  • 3- Prendre des résolutions fermes aide à trouver le coupable vite.

  • 4- Être naïf ou angélique est anti-productif et anti-éducatif.

  • 5- Heureusement que j'étais là pour crever l'abcès: mon co-volontaire aurait probablement continué à déprimer sans réagir...

  • 6- Vouloir être efficace est délicat si l'on ne veut pas froisser la susceptibilité des indonésiens.   

jeudi 11 décembre 2008

Nouveau portail

Allez vite sur www.mepasie.org. c'est le portail des MEP. Il vient d'être refondu et modernisé complètement. Il n'est pas encore complet, mais on peut déjà y lire une présentation du groupe d'Indonésie.

mercredi 10 décembre 2008

Les Papous défendent leur droit à la nudité (www.liberation.fr)

Habillé de plumes et de son seul étui pénien —lkoteka—, Suroba, un Papou âgé d’une soixantaine d’années résiste à la décision de l’État indonésien d’appliquer une loi interdisant les tenues «obscènes».
La précédente tentative de Djakarta pour bannir le koteka, dans les années 1970, fut un échec retentissant.
«Nous portions alors le koteka et nous le portons toujours aujourd'hui», fait remarquer Suroba.

Suroba craint que cette tenue ne soit aujourd'hui de nouveau menacée par la loi «anti-pornographie» récemment adoptée par le parlement à Djakarta, à 3.500 km du cœur de la Papouasie. Ce texte, controversé et soutenu par les musulmans conservateurs, criminalise les œuvres et les «mouvements» considérés comme obscènes et pouvant violer la moralité publique.

Pour Lemok Mabel, membre du conseil coutumier de la vallée de Baliem : «Cette loi est contraire aux valeurs culturelles des peuples indigènes»«Le risque de conflit existe si la police débarque et commence à arrêter des gens pour les forcer à ne plus porter le koteka», prévient l'un de ses collègues. 
Si la plupart des enfants et des jeunes adultes ont adopté tee-shirt et pantalon comme tenue quotidienne, les hautes terres de Papouasie restent une place forte du sentiment anti-indonésien, où est contestée la souveraineté de Djakarta gagnée en 1967. La tension y monte parfois entre les indigènes et les milliers de soldats stationnés dans la province.
Pour le moment, la police reste prudente quant à l'application de la loi anti-pornographie. Son chef dans la région, estime probable qu'elle ne sera pas appliquée avec sévérité.

La Papouasie occidentale ne sera pas la première région concernée par la loi, prévoit Eva Sundari, députée du Parti démocratique de lutte, qui a mené l'opposition au projet de loi à Djakarta. Car ce territoire excentré compte davantage de chrétiens et d'animistes que de musulmans, qui représentent près de 90% de la population indonésienne.
«Le véritable objectif de la loi est d'être utilisée par les groupes qui défendent l'application de la charia», la loi coranique, dans les régions les plus musulmanes comme les îles de Java et de Sumatra, affirme Mme Sundari.

mardi 9 décembre 2008

Les comptes du mois de novembre

Voici les grandes lignes des comptes courants du mois de novembre:
Recettes: 13 160 000 Rp
Dépenses: 16 525 500 Rp
Résultat: - 3 365 500 Rp
Le déficit de ce mois-ci est très élevé, en tout cas beaucoup plus que les mois précédents. Il s'explique par plusieurs facteurs: 
- Deux enfants ont quitté le foyer, ce qui diminue les recettes de 700 000 Rp. 
- Ekam, notre employé, qui n'est pas très rigoureux dans ses propres comptes, nous à demandé de lui rembourser des factures qu'il a payé à notre place (essence, bricolage...). C'est légitime. Le seul problème c'est que ces factures ont pour certaines 5 mois... : 600 000 Rp.
- Facture de ramassage de poubelles (nouveau!): 80 000 Rp
-Retard de paiement de 10 pensionnaires. Ca ne crée qu'un déficit provisoire, mais c'est délicat pour notre trésorerie.

En décembre, on paie double salaire. Il va donc me falloir trouver 4 000 000 Rp quelque part... 

Pas très rigoureux.

Aujourd'hui, les enfants de toutes les classes entament leur semaine de contrôles communs. Pour avoir le droit de les passer, l'école exige qu'ils soient à jour dans le paiement des frais de scolarité. C'est pas anormal. Mais le problème, c'est que les enfants, à l'image de leur pays, ne sont pas rigoureux. Leurs parents non plus, d'ailleurs: ils ne se préoccupent du paiement de l'école que le matin même. Certains parents ont oublié de virer de l'argent. Que faire? Payer à leur place? Je ne suis pas sensé. Ne pas payer? Mais ils ne passeront pas les contrôles. Les engueuler? Ils ne comprendraient pas pourquoi.

Du coup, c'est le branle bas de combat ce matin: il faut checker ceux qui ont payé et ceux qui ne l'ont pas encore fait, appeler les parents pour leur demander d'envoyer de l'argent le plus vite possible, et avancer les fonds. Heureusement que le foyer a encore un peu de trésorerie...

Ensuite il faut aller payer: certains enfants étant si peu rigoureux, parfois même franchement malhonnêtes, il serait possible qu'ils ne paient pas, n'aillent donc pas à leur examen, mais partent jouer à la Play Station en ville. Quand on arrive devant le bureau du comptable, perpétuellement vide quand j'y vais en temps normal, il y a une queue énorme, peut-être le tiers des élèves.... Mais bon, ça rassure: ça montre au moins que mes enfants ne sont pas pires que les autres.

Police.

Hier soir, un policier est venu au foyer. Je pensait qu'il était là pour emmener quelques pensionnaires faire un genre de retraite ingnatienne à l'ombre et au frais. Mais j'ai rêvé. Dommage. Lol. C'est juste un ancien du foyer, d'il y a quatre ans, qui est revenu en pèlerinage sur les lieux de son adolescence. Il m'a dit que les jeunes du foyer aiment bien devenir policier: ils sont déjà sept. Certains semblent aussi bien aimer se faire arrêter par leurs anciens copains pour faire la fameuse retraite...

Quand un responsable politique est profondément débile.

Un décret signé la semaine dernière interdit à partir du 15 décembre l'importation de nourriture, de vêtements et chaussures, de jouets pour enfants et de certains objets d'électronique grand public dans toute l'Indonésie.

l'Indonésie n'est économiquement pas un pays compétitif. Et c'est de pire en pire. Du coup, un certain nombre d'industries souffrent de plus en plus de la concurrence des autres pays asiatiques qui l'inondent de produits, parce qu'étant un grand pays pas trop pauvre, beaucoup de consommateurs sont un peu solvables.. Pour faire face à cette baisse de compétitivité, au lieu de prendre des décisions de bon sens qui auraient justement permis de rétablir celle-ci, les responsables politiques ont décidé de casser le thermomètre. Vous êtes moins chers? Très bien, vous n'avez plus le droit de nous vendre vos produits.

Mais le décret que je vous ai décrit est grossier: il interdit, par exemple, l'importation de TOUTE nourriture à des fins commerciales (Vous pouvez toujours m'envoyer du saucisson: je ne le vends pas, je le mange!). 90% du lait liquide consommé en Indonésie vient d'Australie. Donc, dans une semaine, normalement il n'y aura presque plus de lait à vendre... Les hôtels de luxe qui proposent des produits internationaux (fromages, alcools...) s'inquiètent de savoir ce qu'ils vont pouvoir servir à manger à leurs clients qui aiment avoir autre chose que du riz et du poisson.

Vous voyez à quelle point cette décision est débile. Un dernier espoir cependant demeure: que dans la semaine soit publié un amendement autorisant l'importation de produits dont la production locale est inexistante.

Le spa de Lagoi.

Dimanche, avec Myo qui est venue passer le week-end au foyer pour se détendre et mon co-volontaire, on est allé à « Bintan Resorts », Lagoi pour les intimes. Cette zone, 12 000 hectares actuellement, 44 000 espérés à terme, a commencé à sortir de terre il y a une quinzaine d'années. Elle a l'ambition de devenir la plus grosse zone touristique du monde. Pas moins. Déjà quelques hôtels de luxe, un Club Med... se sont installés. Certains parlent d'y ouvrir un futur « Disneyland Singapour ». Elle profite à fond de sa proximité avec Singapour, de ses plages magnifiques et du développement économique des pays de la région. Les autorités civiles de l'île de Bintan et de la province de Riau nourrissent de grands espoirs pour le développement économique de la région. Déjà, elle apporte à elle seule 40% des recettes fiscales de l'île. Ils y ont investi beaucoup pour atteindre un standard de confort occidental: l'électricité fonctionne 24h/24, les routes sont en bon état, l'eau potable arrive partout, les déchets sont traités, des lignes de bus circulent, la sécurité est assurée, et même l'accès, restreint: les indonésiens doivent justifier d'un motif sérieux pour pénétrer la zone. Il s'agit de ne pas embêter les touristes...

C'est là qu'est l'un des spas de Marc. Marc c'est un Suisse. Le seul autre blanc que je connaisse habitant Tanjung Pinang. Après une carrière dans le pétrole, il s'est reconverti et a ouvert deux spa. C'est un ami des volontaires MEP, et il les invite quand ils veulent « faire une thérapie », comme il dit. On y est donc allés en curieux. Je n'aurai jamais eu l'idée de faire ça en France. Un truc de filles. On s'est fait tripoter pendant une heure et demie par de charmantes masseuses. Finalement, c'est quand même très agréable. Ça fait un peu évacuer toute la tension accumulée au fil des jours au foyer.