Un peu comme les vainqueurs d'une épreuve de Koh Lanta, j'ai gagné trois jours de confort. Enfin, plutôt que "gagné", j'ai dû passer à Singapour pour quelques affaires. (Cf. le message précédent).
Je suis donc parti Mardi matin du foyer, à six heures, pour pouvoir avoir le temps de déposer ma moto au presbytère et avoir le bateau de sept heures. La traversée dure deux heures, donc on arrive a dix heures. Normal, non? Il semble qu'une mode s'empare de cette ligne de bateaux: peindre les vitres pour que l'on ne puisse pas voire la belle traversée. C'est dommage.
Arrivée, donc, a dix heures, à cause de l'heure de décalage. Formalités de douane, et taxi jusqu'au métro. Métro jusqu'à "Orchard road", puis re-taxi jusqu'à l'ambassade d'Indonésie pour déposer au plus vite ma demande de visa. Re-re-taxi de l'ambassade à la Church of Teresa, mon point de chute. C'est Angeline, la secrétaire du curé (le père Michel Arro, MEP) qui m'accueille très gentillement. On s'était croisé à Paris en Juin, quand elle est venue pour l'ordination de David, un ancien volontaire.
La paroisse Sainte Thérèse de l'enfant Jésus est une petite paroisse de Singapour: seulement deux à trois milles personnes en temps normal à la messe du Dimanche. Une grosse paroisse, c'est huit à dix mille... Il y a une trentaine de paroisses. Les locaux paroissiaux sont immenses: outre l'église, construite après la canonisation de Thérèse Martin, et qui ressemble à une miniature du Sacré-Cœur de Montmartre, on a un parking souterrain, deux immeubles de quatre étages avec grand auditorium, centre de retraite et gymnase, des terrains de sport... Deux prêtres MEP la font vivre: le curé, Michel Arrow et Bruno qui rentre d'Inde et attend une nomination de son évêque. Il y a aussi un prêtre Singapourien avec une tête de malais et un nom hollandais, et un autre, Philippin, mais avec une tête qui n'est pas philippine. Il est aumônier du port.
Durant ces trois jours ce fut la belle vie: j'ai eu droit à une chambre climatisée et silencieuse, sans moto ni mosquée, et j'ai pris des douches chaudes avec une vraie douche. Doux confort.
Je me suis aussi lavé les dents à l'eau potable, ai mangé mon premier yaourt depuis trois mois, du Camembert et bu du lait jusqu'à plus soif. J'ai utilisé un couteau et ai bû dans un verre en verre. J'ai marché sur des trottoirs (très propres d'ailleurs (même plus propres que les assiettes du foyer), on pourrait manger dessus), pris le bus et le métro, suis allé au Mac Do et dans des centres commerciaux. J'ai eu froid (la première fois en trois mois) à cause de clim trop fortes). J'ai parlé un affreux mélange d'Anglais et de Malais. Le Malais c'est presque comme l'Indonésien; donc quand on parle une langue, on se débrouille dans l'autre.
Je suis allé chez Carrefour. Un petit paradis: c'est plein de produits français, importés sans même prendre la peine de changer les étiquettes. Je crois que j'y ai croisé la moitié de la communauté française de Singapour. J'ai donc trouvé: du Camembert importé par avion et vu son prix il devait être en classe affaire. Du saucisson qui me tendait les bras; Mais à 25S$ (~12€) les 200 grammes, je l'ai laissé tout seul. J'ai trouvé toutes sortes de jambon, du kiri, de la lauthing cow, diverses sauces italiennes pour mettre dans les pâtes et même du Nutella arrivé directement d'Allemagne. Danke. Je voulais du pâté, mais n'en trouvais pas. J'ai donc demandé à une vendeuse s'il y avait du "French pâté". Elle m'a d'abord demandé si c'était à base de légumes ou de fruits, puis s'est renseignée au près de deux collègues pls expérimentées. Finalement elles ont toutes les trois, dans un commun accord et après avoir beaucoup réfléchi, décidé de téléphoner à une chef pour avoir son avis. Celle-ci les a redirigée vers un autre chef, plus haut. A force de monter dans la hiérarchie, on est presque arrivé au secrétariat du PDG. Ce secrétariat leur a donc conseillé de m'emmener au rayon bouffepour chien chinoise. Mais il n'y avait pas de French pâté. Ce sera pour la prochaine fois.
J'ai aussi rencontré Yohannes, c'est lui qui s'occupe de la pastorale de djeuns de la paroisse. Il va venir passer un week-end à Tanjung Pinang dans trois semaines, et emmènera un groupe avant Noël. Une façon de montrer à ces petits riches - pour qui une panne de clim est dramatique - qu'on peut vivre sans. Et même sans ipod. Si!
Je suis allé à China town, avec la nostalgie du chien que j'avais mangé, mais je n'en ai pas trouvé. Je suis allé dans restau thai avec Angeline et un de ses potes.
Je suis allé à l'aéroport pour régler mon problème de billet d'avion. L'agence Lufthansa est ouverte de 4h00 le matin à minuit, sauf de 16h00 à 17h30. Pourquoi?? Ben, uniquement parce que je suis arrivé à 16h30. C'est exprès. Sinon, c'est pas drôle. Et le mec du bureau est encore plus débile que les trois filles avec qui j'avais passé une heure trente au téléphone. Incapable de résoudre mon problème. Trois heures de perdues et le problème non résolu.
Bon, voilà l'essentiel de mes trois jours. Maintenant je suis rentré à Bintan, et demain je repars fêter Adul-Fitri avec des amis volontaires au Lampung, dans le Sud de Sumatra.
Bonnes vacances de fin de Ramadan à tous!
Je suis donc parti Mardi matin du foyer, à six heures, pour pouvoir avoir le temps de déposer ma moto au presbytère et avoir le bateau de sept heures. La traversée dure deux heures, donc on arrive a dix heures. Normal, non? Il semble qu'une mode s'empare de cette ligne de bateaux: peindre les vitres pour que l'on ne puisse pas voire la belle traversée. C'est dommage.
Arrivée, donc, a dix heures, à cause de l'heure de décalage. Formalités de douane, et taxi jusqu'au métro. Métro jusqu'à "Orchard road", puis re-taxi jusqu'à l'ambassade d'Indonésie pour déposer au plus vite ma demande de visa. Re-re-taxi de l'ambassade à la Church of Teresa, mon point de chute. C'est Angeline, la secrétaire du curé (le père Michel Arro, MEP) qui m'accueille très gentillement. On s'était croisé à Paris en Juin, quand elle est venue pour l'ordination de David, un ancien volontaire.
La paroisse Sainte Thérèse de l'enfant Jésus est une petite paroisse de Singapour: seulement deux à trois milles personnes en temps normal à la messe du Dimanche. Une grosse paroisse, c'est huit à dix mille... Il y a une trentaine de paroisses. Les locaux paroissiaux sont immenses: outre l'église, construite après la canonisation de Thérèse Martin, et qui ressemble à une miniature du Sacré-Cœur de Montmartre, on a un parking souterrain, deux immeubles de quatre étages avec grand auditorium, centre de retraite et gymnase, des terrains de sport... Deux prêtres MEP la font vivre: le curé, Michel Arrow et Bruno qui rentre d'Inde et attend une nomination de son évêque. Il y a aussi un prêtre Singapourien avec une tête de malais et un nom hollandais, et un autre, Philippin, mais avec une tête qui n'est pas philippine. Il est aumônier du port.
Durant ces trois jours ce fut la belle vie: j'ai eu droit à une chambre climatisée et silencieuse, sans moto ni mosquée, et j'ai pris des douches chaudes avec une vraie douche. Doux confort.
Je me suis aussi lavé les dents à l'eau potable, ai mangé mon premier yaourt depuis trois mois, du Camembert et bu du lait jusqu'à plus soif. J'ai utilisé un couteau et ai bû dans un verre en verre. J'ai marché sur des trottoirs (très propres d'ailleurs (même plus propres que les assiettes du foyer), on pourrait manger dessus), pris le bus et le métro, suis allé au Mac Do et dans des centres commerciaux. J'ai eu froid (la première fois en trois mois) à cause de clim trop fortes). J'ai parlé un affreux mélange d'Anglais et de Malais. Le Malais c'est presque comme l'Indonésien; donc quand on parle une langue, on se débrouille dans l'autre.
Je suis allé chez Carrefour. Un petit paradis: c'est plein de produits français, importés sans même prendre la peine de changer les étiquettes. Je crois que j'y ai croisé la moitié de la communauté française de Singapour. J'ai donc trouvé: du Camembert importé par avion et vu son prix il devait être en classe affaire. Du saucisson qui me tendait les bras; Mais à 25S$ (~12€) les 200 grammes, je l'ai laissé tout seul. J'ai trouvé toutes sortes de jambon, du kiri, de la lauthing cow, diverses sauces italiennes pour mettre dans les pâtes et même du Nutella arrivé directement d'Allemagne. Danke. Je voulais du pâté, mais n'en trouvais pas. J'ai donc demandé à une vendeuse s'il y avait du "French pâté". Elle m'a d'abord demandé si c'était à base de légumes ou de fruits, puis s'est renseignée au près de deux collègues pls expérimentées. Finalement elles ont toutes les trois, dans un commun accord et après avoir beaucoup réfléchi, décidé de téléphoner à une chef pour avoir son avis. Celle-ci les a redirigée vers un autre chef, plus haut. A force de monter dans la hiérarchie, on est presque arrivé au secrétariat du PDG. Ce secrétariat leur a donc conseillé de m'emmener au rayon bouffe
J'ai aussi rencontré Yohannes, c'est lui qui s'occupe de la pastorale de djeuns de la paroisse. Il va venir passer un week-end à Tanjung Pinang dans trois semaines, et emmènera un groupe avant Noël. Une façon de montrer à ces petits riches - pour qui une panne de clim est dramatique - qu'on peut vivre sans. Et même sans ipod. Si!
Je suis allé à China town, avec la nostalgie du chien que j'avais mangé, mais je n'en ai pas trouvé. Je suis allé dans restau thai avec Angeline et un de ses potes.
Je suis allé à l'aéroport pour régler mon problème de billet d'avion. L'agence Lufthansa est ouverte de 4h00 le matin à minuit, sauf de 16h00 à 17h30. Pourquoi?? Ben, uniquement parce que je suis arrivé à 16h30. C'est exprès. Sinon, c'est pas drôle. Et le mec du bureau est encore plus débile que les trois filles avec qui j'avais passé une heure trente au téléphone. Incapable de résoudre mon problème. Trois heures de perdues et le problème non résolu.
Bon, voilà l'essentiel de mes trois jours. Maintenant je suis rentré à Bintan, et demain je repars fêter Adul-Fitri avec des amis volontaires au Lampung, dans le Sud de Sumatra.
Bonnes vacances de fin de Ramadan à tous!
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