jeudi 26 février 2009

La lutte anti-tabac

Un des fléaux du foyer, c'est le tabac. Beaucoup de garçons fument. L'Indonésie entretient un rapport au tabac, qui, je pense, est assez comparable à ce qu'il y avait en France il y a quarante ou cinquante ans: la publicité pour le tabac est omniprésente, les mises en garde quasi inexistantes. Et pour les Indonésiens, si t'es un homme, tu fumes. Sinon, t'es pas un vrai mec. Ils sont totalement inconscients du danger potentiel qu'il y a à fumer à partir de 10 ans. Ceci dit, en France, à l'age collège, ils ont souvent le même état d'esprit. Il n'empêche. Pour leur santé, on ne peut pas les laisser sans réagir.

La première réaction et de faire un peu la chasse autour du foyer, aux endroits et heures ou l'on se doute qu'ils fument pour les prendre sur le fait et les sanctionner. Si c'est probablement nécessaire, ça n'est pas pour autant suffisant. Comme je l'ai dit plus haut, fumer est normal chez eux, donc, s'ils savent que c'est interdit au foyer, ils ne comprennent pas bien pourquoi on s'acharne sur ce point de discipline.

Du coup, j'ai nuancé la stratégie. Ce qui me semble important c'est qu'ils soient (un peu) conscients de ce qu'ils risquent quand ils fument. Ce serait déjà un beau progrès. Et ce serait d'une façon les rendre plus libres. Donc, pour leur faire prendre conscience de ce qu'est un cancer de la gorge et les autres réjouissances de la maladie, je ramasse dans les poubelles de Singapour (Ah, le clodo!!), chaque fois que j'y vais quelques paquets de cigarette. A Singapour, ils ont de superbes affreuses photos de toutes les maladies imaginables du tabac. Je les montre à ceux qui fument en leur disant que c'est une photo du futur: eux dans 25 ans s'ils continuent à fumer. Ça les met devant leurs responsabilités et les fait un peu réfléchir...

L'autre jour, je discutais avec Rizal (qui fume beaucoup). Je lui montre une photo ou deux, en lui expliquant ce que c'est. Il me répond – naïvement mais sincèrement, je crois- qu'effectivement « les autres » seront peut-être malades, mais pas lui parce que lui il prie beaucoup plus. J'étais un peu cassé!.. 

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